La culpabilité
Dans la maladie de la dépression, et/où avec un TAG, et/où en étant hypersensible, la culpabilité prend une immense place.
Comme nous avons de la peine à gérer nos émotions et que nos réactions peuvent être vives immédiatement la culpabilité s’ensuit.
Nous culpabilisons d’être une mauvaise mère car nous ne sommes pas aussi patientes avec nos enfants, que nous n’arrivons pas à nous en occuper aussi bien que nous le voudrions. Que nous devons parfois prendre beaucoup de temps pour nous ressourcer seule. Que si nous ne supportons pas le bruit, inviter une amie ou ami peut parfois être impossible. Les fêtes d’anniversaire peuvent être une torture et parfois nos réactions peuvent être froides (pour ma part aussi je peux avoir un regard froid).
Une mauvaise épouse car nous n’arrivons parfois pas à tenir notre maison organisée etc… Nous n’avons pas envie de lui parler. Pas envie qu’il nous touche, pas envie qu’il nous embrasse.
Nos réactions ne sont pas comprises comme nous les vivons, on pense qu’on profite de notre maladie, que nos coups de colères ne sont pas dus au stress. Que si nous ne faisons pas le ménage c’est par flemme, que l’on préfère rester assise sur notre canapé à regarder la TV.
Nous pouvons culpabiliser de ne pas nous faire belle, de ne pas prendre soin de notre corps, pas prendre soin de soi. Culpabiliser d’aller chez la coiffeuse, de nous acheter des choses qui nous font plaisir etc.
Comme je l’ai déjà dit, tout ce que nous vivons est difficile car nous nous mettons toujours soit à anticiper ce qu’il peut nous arriver pour ne pas vivre de déception, soit un changement inattendu survient et nous avons dû mal à l’accepter ou à le gérer. Les simples choses de la vie sont difficiles à accomplir. Nous sommes perfectionnistes (en tout cas pour ma part) et on place la barre haute, ce qui fait qu’il est difficile à tenir nos objectifs. Tout ceci nous submerge de culpabilité et de honte.
Et malheureusement nous mettons la barre haute aussi pour notre famille (aussi en tous les cas pour ma part). Afin que nous puissions avancer au plus vite dans notre cheminement. Comme mon psy me l’a dit aujourd’hui notre cheminement n’est pas celui de notre famille.
Nous ressentons aussi souvent l’échec, car sortir de notre zone de confort est difficile même si l’on sait que cela nous fera du bien. On culpabilise car ce sont de petites choses à accomplir et nous n’avons pas la force de le faire.
Tout ce qui est écrit si dessus, je l’écris en disant nous, sauf que je parles de mon propre vécu.
Avez-vous envie de me poser une question, envie de partager pas de soucis faites le…
Avec amour
Gene