Partage 9

Maladie invisible

Ce qui est dur quand on revient de clinique ce n’est pas seulement le retour à notre quotidien.

J’y suis allée pour me reposer mais aussi pour trouver une solution afin que mon entourage comprenne et respect ma maladie. Ce qui est le plus dur. Je peux les comprendre mais ils doivent aussi me comprendre. Je ne peux pas en permanence faire ce qu’ils souhaitent au détriment de mon bien être.

Nous avons un week-end prévu depuis un bon moment avec toute la famille, vendredi j’ai dit à mon mari que je ne sentais plus d’y aller, que vu ce qui s’était passé le samedi de mon retour de clinique, qu’il était mieux que je reste à la maison.

Car je ne supporte pas trop le bruit, je suis très vite fatiguée et très vite irritée. Donc le fait que tout le monde sera excité (les enfants), que l’on sera dans des lieux publics. Donc bcp de stimuli etc… Que l’on va dormir à plusieurs dans la chambre donc plus difficile à dormir. Cela fera bcp de chose pour moi.

Je sais que je viens de changer de traitement, qu’il va être un peu modifier. Mais cela ne change pas que je suis hypersensible et que j’ai un TAG qui ne va pas disparaître par magie.

Mon mari a voulu être gentil où alors il lui est difficile de le dire aux organisateurs, il m’a dit on verra encore avec le nouveau traitement. Mais je ne me suis pas sentie soutenue. Qu’en pensez-vous ? Comment vous vous seriez senti ?

Donc je vais y redire que je n’irai pas et qu’il me dise si c’est moi qui avertis les organisateurs où lui. J’espère que cela ne va pas poser de problèmes entre mon mari et moi.

Je l’ai prévenu à l’avance pour ne pas faire plus de problèmes, là il est en formation cette semaine et je ne sais pas si je peux encore l’ennuyer avec ça. Mais il va falloir non ?

Dans 15mn je vais chez l’infirmière psy… Si vous avez une idée de comment je pourrais faire laissez-moi un message.

A bientôt

Gene


Confidence 8

Aujourd’hui débute mon 5ème jour de retour de la Clinique. J’avoue que ce n’est pas facile. Que j’ai en permanence envie de retourner au Noirmont. Je trouve que le séjour était très court.

J’aurais voulu qu’on me donne des cours privés pour que j’arrive à méditer ou faire de la pleine conscience seule chez moi. Bref…

Mon séjour ne s’est pas bien passé au début mais par la suite très bien. J’ai eu la chance d’avoir une chambre seule, oui je vais devoir payer un supplément mais je m’en fiche. J’avais de vrai moment à moi où je pouvais être seule. Chose qu’ici je n’y arrive pas, ce n’est pas aussi apaisant.

Oui mon mari travaille toute la journée et mes filles vont à l’école, donc je suis seule. Malheureusement pendant ces moments de tranquillité je ne fais rien, aucune activité. Ok je peux me reposer, mais comme je ne fais rien de concret je culpabilise.

J’ai l’impression de reperdre les pédales, encore heureux que ce n’est qu’une impression. Je stress quand même encore pas mal, moins qu’avant. Je me demande est-ce que c’est le séjour qui fait son effet ou le fait que je ne fais pas grand-chose ?

Je vais chez mon psychiatre cet après-midi je vais lui demander pour voir un ergo afin de m’aider pour les choses du quotidien.

Car quand j’ai dû faire seule mon déjeuner, j’étais très stressée et presque en larmes.

Là il est 11h30 et je vais aller faire à dîner, je suis en stress mais là non plus je ne sais pas si c’est dû à mon rdv de cet après-midi ou parce que je dois faire à dîner.

Le quotidien est dur, je m’ennuie ce qui peut paraître bizarre car le simple fait de me dire que j’ai prévu d’aller au yoga demain soir me stress. Le simple fait de me dire que ça me ferait du bien d’aller en forêt me stress. J’ai vraiment le manque du Noirmont. Rien d’écrire que le Noirmont me manque me fait pleurer.

Parfois j’ai le sentiment de n’être pas à ma place chez moi, ce qui me donne encore plus envie de partir d’ici. Je suis comme une étrangère chez moi, non pas aux yeux de ma famille.

Bcp d’inquiétude sur lesquelles je vais travailler…

Avec amour

Gene


Retour 7

Mon retour de la clinique a été très dur, car je me suis retrouvée directement dans le bruit et le stress.

Jade avait un match de foot et des proches sont venus la voir et ensuite manger chez nous.

J’aurais souhaité pour mon retour, du calme, ce dont j’avais fait part à mon mari. Il pensait peut-être comme c’étaient des proches ça irait pour moi. Mais non malheureusement ce n’est pas seulement le « bruit » extérieur qui me dérange enfin bon.

A la clinique j’ai eu des visites un peu expansives et même si c’étaient des proches ben pour moi tant de sollicitation est parfois difficile.

J’en reviens au samedi de mon retour, il y à eu bcp de discussions (ce qui est normal) mais qui me fatigue, le stress de mon mari pour préparer le repas même s’il ne m’a pas demandé de l’aider, l’excitation de mes filles (ce qui est normal aussi), qui m’ont données bcp de stress.

J’ai pu aller dans ma chambre quand je le voulais, mais je devais forcément mettre mes écouteurs pour avoir un semblant de calme.

Au moment du dessert, je n’en pouvais plus, j’avais des idées noires (« heureusement » que j’ai peur de mourir) et j’ai eu le besoin de m’en aller.

L’erreur que j’ai fait dans ma crise c’est que je n’ai prévenu personne et j’ai fait très peur à mes filles.

Je dois avouer que j’étais hors de moi, j’avais presque envie de mourir, car je me disais que cela serait la seule solution pour ne plus souffrir.

Nos proches quand on leurs dit que nous avons besoin de calme, de soutien etc, il ne faut pas qu’ils prennent cela à la légère, surtout si nous leurs expliquons notre façon de voir les choses.

C’est pourquoi quand nous avons une de ces maladies il est important de dire à chaque moment dans l’émotion que nous sommes.

Et dire à notre entourage à quel point il est important de prendre ces informations en compte.

Avec amour

Gene