Mercredi 1er mai

Hier soir vers 1h du matin je suis enfin allée me coucher. J’étais fatiguée, mais malgré tout je n’ai pas réussi à m’endormir. Vers 2h du matin j’ai décidée d’aller dormir ailleurs, car cela me stressait de voir que mon mari dormait comme un bébé.

J’avais mis le réveil pour 8h30, de moi-même j’ai ouvert les yeux à 7h45, n’ayant pas envie de me lever je suis restée bien au chaud sous ma couette jusqu’à ce que le réveil sonne.

Dès qu’il a sonné je me suis dit lève-toi directe sinon tu vas traîner et ton programme ne pourra se faire. Je suis allée me doucher, m’habiller et me coiffer (oui ces gestes de la vie quotidienne sont parfois difficiles à faire). J’ai même mis de la crème sur mon visage, je dois avouer qu’en y repensant je suis fière de moi.

9h20 je me dirige vers la cuisine, prend mon portable et appel pour prendre rendez-vous pour un soin. Une fois raccroché je tremblais de partout, j’avais le coeur qui palpitait et envie de pleurer.

Pourquoi ce stress ? A cause de la prise de mon rendez-vous, ou pour le rendez-vous avec mon infirmière (le matin même à 10h15), où encore pour mon futur séjour en Clinique ? Je n’en sais rien.

Il est gentiment l’heure de mon rendez-vous de 10h15, je n’ai plus trop la motivation d’y aller.

Cela s’est bien passé. Même si j’ai trouvé le temps long. Et une petite incompréhension de ma part quand elle m’expliquait sa vision en lien avec ce qui m’arrive.

12h nous avons mangé qqch de vite fait car je ne voulais pas m’ajouter de stress au vue de mon programme de l’après-midi.

13h50 je me prépare, je décide de changer de boucles d’oreilles, à mon oreille droite j’ai eu de la peine à la mettre, 1er stress à ce sujet. Je me suis fait mal, quand je regarde de plus près dans le miroir j’ai l’impression qu’elle est plus basse que d’habitude (comme si le trou avait changé de place) ceci est le 2ème stress. Comparé au stress de ce matin celui-là est plus fort. Il occupe plus mes pensées, je n’arrête pas de me regarder dans le miroir, ce qui ne va rien changer à la situation bien au contraire. Bref…

14h mon téléphone sonne, c’est la secrétaire des admissions de la Clinique pour mon futur séjour, j’y vais pour me reposer et prendre soin de moi. Elle m’annonce que toutes les formalités sont ok et qu’ils sont heureux de mon arrivée le 7 mai à 10h.

Et là coup de stress, j’avais déjà fait un séjour chez eux et j’avais dû y aller pour 9h, vous me direz où est le problème ? Si je n’avais pas cette maladie le TAG il n’y aurait aucun problèmes, sauf que là mon cerveau s’est mis à réfléchir en boucle.

Que va dire mon mari quand je vais lui annoncer l’heure de rendez-vous ? Va-t-il pouvoir m’amener ? Si j’y vais seule, cela veut dire que je devrai rentrer seule à la fin de mon séjour ce qui m’ennuie fortement.

14h10 (heure que je me suis fixée pour notre départ) départ pour Fribourg, pendant le trajet j’avais parfois de la peine à me concentrer sur la route. Tout s’est quand même bien passé.

Je vais toujours me parquer à la même place ceci afin de ne pas me rajouter de stress, car j’en ai déjà bien assez. Nous arrivons (oui je suis avec mes 2 plus petites princesses) assez en avance.

Le trajet depuis le parking jusqu’au lieu de mon rdv a été une épreuve pour moi. Car avec le beau temps il y avait bcp de monde.

J’avais dit à mes filles que pendant mon rdv, elles devaient m’attendre au restaurant du centre commercial. Je les ai accompagné et j’ai profité de boire un verre avec elles. De leurs faire mes recommandations en termes de sécurité, car même si j’ai confiance à 100% en mes filles on ne sait jamais.

Une fois mon rdv terminé, le programme était shopping pour mes filles. Heureusement que dans le magasin d’habits il n’y avait pas trop de monde, ce qui m’a permise d’être détendue et de passer un bon moment avec elles.

Nous ne pouvions pas tarder car une de mes filles avait son entraînement de foot.

Arrivée à la maison, pendant qu’elle s’est changé et que la petite vaquait à ses occupations, j’ai bu un café et j’ai fait qq rangements.

Ayant eu bcp de stimuli et de stress, je suis allée m’allonger dans ma chambre, en écoutant de la musique, cela me permet de faire descendre la pression.

Il faut que je fasse une petite parenthèse concernant la musique et ma maladie. Comme je l’ai dit plus haut, je suis hypersensible (je ressens les énergies positives ou négatives des personnes qui m’entourent), je suis sensible aux bruits (j’en ai une tolérance parfois très limité). Quand je suis dans ma voiture le son de l’autoradio est très bas car cela m’énerve et quand j’écoute la musique allongé dans mon lit le volume est fort. Allez savoir ce qui est différent intérieurement dans ces moments-là, je ne sais pas pourquoi je raconte ça mais j’avais envie de le faire. Fin de la parenthèse.

Il est 19h45, je suis entrain d’écrire le déroulement de ma journée dans mon cahier (avant de le reporter sur mon blog), et mon regard ne cesse de se diriger vers ma trousse car j’ai l’impression que mes stabilos Frixion sont tous rangés dans le même sens et cela me perturbe. Car j’aime qu’il soit une fois dans un sens et une fois dans l’autre. Pour qu’une fois celle-ci fermée, l’épaisseur soit la même partout.

Cette journée n’a pas été trop chargée en stress, elles peuvent être parfois pire.

J’insiste peut-être un peu trop sur des détails, mais je le fais afin que vous puissiez imaginer à quel point une situation banale peut être très compliquée pour moi, peut me prendre bcp de temps avant de l’accomplir et parfois je n’y arriverai pas. Dans tous les cas je vais y mettre bcp d’énergie et si par malheur je ne fais pas ce que j’avais prévue mon « amie » la culpabilité fait son apparition et fait lever mon stress au niveau supérieur.

Si madame la culpabilité vient, chose qui arrive souvent (la coquine) il est difficile pour moi de gérer mes émotions, je vais m’énerver pour un rien, faire la tête. Ce qui augmente mon sentiment de culpabilité car j’agis mal, c’est un cercle vicieux. Car pas facile de faire comprendre et croire que « mon mauvais comportement » n’est pas voulu. Que je ne gère pas mes émotions et que je regrette.

Grâce aux personnes qui s’occupent de moi, j’ai réussi à gérer ma colère, pas ma culpabilité mais je ne réagis plus ou peu de manière excessive. Si tel est quand même le cas, je m’approche de ou des personnes impactées et on discute.

En ce qui me concerne j’ai mis long à trouver les personnes qui me font réellement avancer dans ce que je souhaite pour moi. Ce n’est pas un échec si on doit changer de thérapeute. Il faut simplement accepter que nous avons fini le chemin de vie, si je peux m’exprimer comme ça et que nous devons nous diriger vers une autre personne.

Je mentionne très souvent le mot stress et cela peut paraître ennuyeux et je m’en excuse.

Vous pouvez si vous le souhaitez me poser des questions et où me faire part de ce que vous vivez si vous le désirez. Je vous lirez avec bienveillance et confidentialité.

Avec amour

Gene